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Utilisation du BOREAL pour améliorer la prévision des cyclones

Une campagne de mesure permettant d’échantillonner l’atmosphère au-dessus de l’océan Indien dans les zones de formation des cyclones vient de prendre fin à La Réunion. Retour sur cette mission dont l’objectif est d’améliorer les prévisions des cyclones.
Une première campagne de vol du drone Boréal a eu lieu, du 3 au 18 février 2019, à La Réunion, dans le cadre du projet Renovrisk-Miriad. Elle a réuni des équipes du CNRM/GMEI*, de la société Boréal SAS, du Laboratoire de l’atmosphère et des cyclones (LACy) et de l’université de La Réunion. Son objectif était d’échantillonner l’environnement dans lequel se forment les cyclones, en particulier les émissions d’aérosols marins dans les vents forts, pour évaluer les performances du modèle et l’améliorer. Cette campagne a pu ainsi éprouver la logistique, le système drone Boréal et son instrumentation, mais aussi quantifier les flux des aérosols marins dans les conditions de fond. Une seconde campagne est prévue, elle sera réalisée en situation réelle en alerte cyclonique.
L’équipe MNPCA** du CNRM/GMEI était en charge de la logistique et de l’instrumentation scientifique composée de : sonde de turbulence avec centrale inertielle, compteur et granulométrie de particules, radar altimétrique (hauteur vagues), température IR surface mer, rayonnement solaire (pyranomètre), pression/température/humidité et caméra. Toutes les données des instruments étaient visualisables en temps réel depuis la station sol.

L’avionique était composée pour la première fois d’un transpondeur, d’un double système de communication (radio fréquence et satellite) et d’un retour en temps réel de la caméra embarqué pour éviter le survol des bateaux.
Il a fallu composer avec des conditions aérologiques complexes sur le site des opérations de la base ULM de Cambaie (effet de brise, fort cisaillement sous le vent de l’île, zone de convergence, etc.) et, par moment, des conditions météorologiques agitées (rafales à 17 m/s, grains, trombes marines, etc.). L’assistance météorologique a été assurée grâce à l’outil Synopsys, le soutien de Jérôme Viviand (basé à Toulouse) et par des entretiens téléphoniques réguliers avec la cellule prévision de la DIROI.

6 vols ont été réalisés au cours de cette première période, ce qui représente, au total, 22 h d’opération et 2 000 km parcourus. Un important premier jeu de données à été récolté dans des conditions météorologiques différentes et donc très prometteuses. Les plans de vols ont été adaptés aux situations météorologiques avec des « Legs » longs ou courts, à différents paliers (700 m/300 m/100 m), des hippodromes large diamètre et des profils verticaux de type spirales.
La matière première est désormais disponible : un long et important travail de traitement, d’analyse puis de valorisation débute, devant aboutir à un gain significatif des modèles de prévisions de cyclones (par une meilleure paramétrisation par exemple des émissions d’aérosols marins) et une visibilité internationale avec des publications dans des revues scientifiques.

https://umr-cnrm.fr/spip.php?article1088

http://www.atmosphere.aero/blog/renovrisk-drone-flew-in-indian-ocean-with-atmospheres-satcom/

https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:6504414167271768064

http://www.cycloneoi.com/archives-blog/cyclone/la-reunion-un-drone-chasseur-de-tempete-pour-percer-les-secrets-des-cyclones.html